Les enfants de Don Quichotte

Publié le par Association Résister Insister Persister

. A vous de vous forger votre propre opinion, de compléter ces infos avec les vôtres !
 

Concernant le campement sur le canal St Martin, vous avez lu/vu/entendu les news annonçant :

-         La levée du camp des enfants de Don Quichotte .. un rapide passage sur le quai de Jemmapes suffit pour vérifier qu'il n'en ait rien. Rares sont les emplacements laissés vacants. Les SDF attendent que le gouvernement tienne ses promesses, et ne lèveront le camps qu'à partir du moment où des solutions concrètes et adaptées leur auront été proposées. D'ailleurs la mobilisation continue plus que jamais.

-         Un sentiment d'abandon de la part des SDF, suite au départ d'Augustin Legrand, leader des enfants de Don Quichotte. Oui, c'est vrai, Augustin a rejoint un tournage prévu de longue date, mais cela n'empêche pas l'action de continuer. Il suffit de trouver un témoignage d'une personne mécontente, de le mettre à la Une pour laisser croire que tous les SDF présents sur le campement se sentent abandonnés, ce qui   est bien évidemment faux. Il suffit de voir le nombre d'associations toujours présentes sur le terrain pour comprendre que si qq personnes se sentent abandonnées, il ne s'agit pas d'un sentiment partagé largement.

-         Des solutions concrètes sont apportées aux SDF : Oui, c'est vrai, des témoignages, directs et indirects, montrent que des propositions concrètes et adaptées commencent à être proposées. Des travailleurs sociaux viennent, au cas par cas, étudiés la situation des personnes vivants sous les tentes et tentent, dans la mesure du possible et de leur moyen, de leur apporter des solutions adaptées. Il s'agit souvent d'une solution provisoire (ex : relogement en hôtel) pour qq jours en attendant une solution plus pérenne (ex : logement en appartement) pour qq mois afin d'entamer un processus de réinsertion. Bien évidemment mes exemples ne sont donnés qu'à titre indicatifs, j'ai bien parlé de solutions adaptées et non pas de solutions globales.

-         Une grève de la faim a été entamée par 6 personnes « sans papiers ». C'est vrai, dans sa grande mansuétude, le gouvernement ne propose des solutions adaptées qu'aux personnes en séjour régulier. L'exemple le plus « frappant » est celui des mineurs à la rue : ils viennent essentiellement d'Afghanistan, d'Irak, de Roumanie ; ils ne peuvent pas bénéficier des hébergements d'urgence (réservés aux majeurs), ils ne sont pas expulsables, l'ASE (Aide Sociale à l'Enfance) a l'obligation de les loger, mais se met malgré cela hors-la-loi faute de places suffisantes … ils se retrouvent donc à dormir dehors, ni expulsables, ni régularisables.

Yannick assos "autremonde"

Publié dans blogrip

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